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Faille Zero-Click EchoLeak dans Microsoft 365 Copilot et ses Implications

Détection d’une faille Zero-click dans Microsoft 365 Copilot

Une faille de fuite de données sans interaction, nommée EchoLeak, affecte Microsoft 365 Copilot en permettant d’exfiltrer des données sensibles sans aucune action de la part de l’utilisateur. Cette vulnérabilité représente une nouvelle catégorie appelée « LLM Scope Violation ». Elle exploite des modèles de langage (LLM) pour divulguer des informations internes de manière silencieuse.

Présentation de la vulnérabilité EchoLeak

EchoLeak est la première vulnérabilité AI zero-click dévoilée. Elle permet à un attaquant d’extraire des données internes sans déclencher d’interaction ou d’alerte, exploitant ainsi un comportement abusif du modèle de langage intégré à Microsoft 365 Copilot.

L’attaque ne requiert aucune action de la victime, ce qui favorise une exfiltration silencieuse à grande échelle dans les environnements d’entreprise.

Déroulement de l’attaque EchoLeak

  • Un e-mail malveillant est envoyé à la cible avec un contenu apparemment banal, intégrant un prompt caché.
  • Ce prompt dissimulé contourne les protections de Microsoft contre les injections de commandes dans le modèle (XPIA).
  • Lorsque l’utilisateur sollicite Copilot sur un sujet lié, le moteur RAG (Retrieval-Augmented Generation) récupère l’email, intégrant le prompt malicieux au contexte.
  • Le LLM est manipulé pour extraire des données sensibles et les encoder dans des formats (liens ou images markdown) qui, une fois chargés, transmettent les informations à un serveur externe.
  • Les URLs internes à Microsoft Teams ou SharePoint, considérées comme sûres, sont abusées pour permettre l’exfiltration sans blocage.

Découverte et correction

Cette vulnérabilité a été découverte par Aim Labs en janvier 2025. Microsoft, alertée, a attribué le numéro CVE-2025-32711, classant le problème comme critique. La faille a été corrigée côté serveur en mai 2025, sans nécessité d’intervention utilisateur.

Microsoft n’a détecté aucun cas d’exploitation malveillante en conditions réelles.

Contexte de Microsoft 365 Copilot

Copilot utilise OpenAI GPT et Microsoft Graph pour assister les utilisateurs de la suite Office. Il aide à la génération de contenus et analyse les données internes (emails, fichiers, messages). Cette intégration profonde dans des outils métiers rend la sécurité des LLM cruciale.

Risques futurs et stratégies de mitigation

La complexité accrue des applications LLM dans les entreprises augmente le risque de nouvelles vulnérabilités similaires. Les failles exploitant les mécanismes de prompt injection sont particulièrement préoccupantes.

  • Les entreprises doivent améliorer leurs filtres contre les injections de prompt.
  • Il est recommandé d’implémenter un contrôle précis des données entrantes (input scoping).
  • Le filtrage des sorties LLM, notamment la détection des liens ou données structurées externes, est essentiel.
  • Configurer les moteurs RAG pour exclure les communications externes limite la récupération de prompts malveillants.

Points clés à retenir

  • EchoLeak est la première faille zero-click connue affectant Microsoft 365 Copilot.
  • L’attaque exploite une mauvaise gestion des prompts dans le LLM pour exfiltrer des données.
  • La faille a été corrigée côté serveur en mai 2025, sans exploitation confirmée.
  • Les entreprises doivent renforcer les protections contre les injections et surveiller les flux de données via les LLM.
  • La complexité croissante des LLM intégrés aux systèmes métiers nécessite une vigilance accrue.

EchoLeak : Quand une faille zero-click secoue Microsoft 365 Copilot

Imaginez un hacker capable de subtiliser vos données professionnelles les plus sensibles sans que vous cliquiez sur quoi que ce soit. C’est exactement ce que révèle la faille EchoLeak, nommée ainsi par ses découvreurs chez Aim Labs. Cette vulnérabilité zero-click dans Microsoft 365 Copilot met en lumière un danger insoupçonné lié à l’intégration de l’intelligence artificielle dans nos outils de travail quotidiens.

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Microsoft 365 Copilot, c’est cet assistant intelligence artificielle qui s’immisce dans Word, Excel, Outlook, ou Teams pour vous faciliter la vie. Grâce à GPT d’OpenAI et aux données internes d’entreprise, il génère du contenu, répond à vos questions et analyse des données. Cela paraît pratique, mais EchoLeak révèle que cette facilité peut se transformer en risque majeur.

Comment fonctionne exactement cette faille EchoLeak ? La technique est simple et diabolique. Un attaquant envoie un email malveillant, maquillé en document professionnel classique.

  • Il y glisse une injection de prompt cachée, une sorte d’ordre secret destiné à manipuler Copilot.
  • Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas un phishing traditionnel. Aucune interaction n’est requise de la victime.
  • Lorsque l’utilisateur pose une question à Copilot en lien avec ce document, l’IA récupère le contenu de l’email via le moteur RAG (Retrieval-Augmented Generation), qui trouve ce courriel pertinent selon sa mise en page.
  • Le prompt malveillant « trompe » le modèle de langage en lui demandant de divulguer des données internes sensibles, parfois en les cachant dans des liens ou images markdown.
  • Ensuite, ces images sont appelées automatiquement par le navigateur, ce qui transmet furtivement les données vers un serveur contrôlé par l’attaquant.

Un détail technique croustillant : même si Microsoft bloque une large majorité des domaines externes pour éviter ce genre d’exfiltration, certains liens internes à Microsoft comme Teams ou SharePoint sont considérés comme sûrs, ce qui ouvre une faille dans la surveillance réseau.

Cette vulnérabilité ne date pas d’hier. Elle a été détectée par Aim Labs en janvier 2025. Après un signalement rigoureux, Microsoft y a attribué la référence CVE-2025-32711, qualifiée de critique. Fort heureusement, la correction a été appliquée côté serveur dès mai 2025, ce qui évite tout bricolage de la part des utilisateurs. Et aucun signe d’exploitation malveillante dans le monde réel n’a été détecté. Ouf !

Mais EchoLeak ne se contente pas d’être un simple épisode clos. Il pose une alarme : le concept nouveau appelé « LLM Scope Violation » démontre que les modèles de langage peuvent, sans volonté ni action de l’utilisateur, exposer des informations internes. Imaginez des failles similaires qui pourraient émerger ailleurs, pire encore.

Quels enseignements tirer pour un responsable de la sécurité en entreprise ? EchoLeak montre que les solutions classiques ne suffisent plus. Avec l’intrication profonde des intelligences artificielles dans les flux de travail, la complexité augmente exponentiellement. Il faut donc revoir toute la chaîne de défense.

Première recommandation : améliorer les filtres de détection des injections de prompt, ces petites instructions cachées qui manipulent l’IA. Une vigilance accrue sur la nature et la portée des requêtes interceptées est nécessaire.

Ensuite, la mise en place d’un filtrage à la fois très fin sur les entrées (granular input scoping) et un contrôle postérieur sur les sorties du modèle (post-processing filters) est cruciale. Ces filtres s’assurent qu’aucune réponse contenant potentiellement des liens externes ou des données structurées ne puisse fuir.

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Dernière astuce, et non la moindre : configurer les moteurs RAG pour exclure les communications externes douteuses dès le départ. Bloquer l’intégration automatique d’information non validée évite bien des déboires.

Le cas EchoLeak invite aussi à repenser le rôle des acteurs comme Microsoft et les développeurs de LLM. Plus ces modèles seront intégrés à notre quotidien professionnel, plus le besoin de transparence, d’audits indépendants et de tests rigoureux deviendra impératif.

Faites-vous confiance à votre assistant IA ? Pour de nombreuses entreprises, la réponse est un oui prudent. Mais EchoLeak rappelle que vigilance et anticipation restent les meilleures armes contre des cyberattaques qui utilisent désormais l’IA comme vecteur invisible.

En résumé :

  • EchoLeak est la première faille zero-click exploitant un défaut dans Microsoft 365 Copilot.
  • Elle donne un aperçu de ce que les chercheurs nomment des violations de périmètre des LLM.
  • Le trou est déjà comblé, mais la menace d’attaques similaires demeure réelle avec l’avancée de ces systèmes.
  • Les entreprises doivent renforcer leurs filtres d’injection de prompt, contrôler rigoureusement les sorties IA et gérer les récupérations de données avec soin.

Au final, EchoLeak n’est pas qu’un trou dans la sécurité. Il est un avertissement à ne pas banaliser l’essor rapide de l’intelligence artificielle dans des environnements critiques. L’IA, comme tout outil puissant, demande une supervision pointue et un ajustement continu face à des menaces qui mutent aussi vite que le code peut se propager.

Alors, votre Copilot est-il vraiment prêt à voler avec vos secrets ? Ou vaut-il mieux garder un œil cynique sur ces assistants bavards ?


Qu’est-ce que la vulnérabilité EchoLeak dans Microsoft 365 Copilot ?

EchoLeak est une faille zero-click dans Microsoft 365 Copilot. Elle permet à un attaquant d’exfiltrer des données sensibles sans interaction de l’utilisateur.

Cette vulnérabilité exploite une violation de portée du modèle de langage (LLM Scope Violation).

Comment EchoLeak réussit-il à voler des données sans interaction utilisateur ?

L’attaque commence par un email malveillant contenant une injection de commande cachée. Le modèle LLM interprète cette commande au moment où l’utilisateur utilise Copilot.

Cela déclenche l’extraction et l’envoi silencieux des données sensibles à un serveur externe.

Quels risques ce type de faille représente-t-il pour les entreprises ?

Les attaques zero-click telles qu’EchoLeak sont particulièrement dangereuses car elles peuvent être automatisées et passer inaperçues. Elles exploitent des intégrations profondes des IA avec les outils métier.

Cela complique la détection et la prévention traditionnelles des fuites.

Microsoft a-t-il corrigé ce problème, et comment ?

Microsoft a résolu la faille serveur-side en mai 2025 après le signalement par Aim Labs. Aucun utilisateur n’a besoin d’intervenir et aucune exploitation malveillante n’a été constatée.

Quelles mesures doivent prendre les entreprises pour se protéger contre ce type d’attaque ?

Il faut renforcer les filtres contre les injections dans les commandes reçues par l’IA, restreindre la portée des données accessibles, et filtrer les liens ou données sortantes dans les réponses générées.

Configurer les moteurs RAG pour exclure toute communication externe est aussi recommandé.

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