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Vulnérabilité EchoLeak dans Microsoft 365 Copilot : risque d’exfiltration de données sans clic

Microsoft 365 Copilot et la vulnérabilité « zero-click » EchoLeak

Une faille « zero-click » dans Microsoft 365 Copilot a permis l’exfiltration de données sensibles via son outil RAG (retrieval-augmented generation). Cette vulnérabilité, baptisée EchoLeak, a été corrigée par Microsoft avant toute exploitation connue dans la nature. Elle porte l’identifiant CVE-2025-32711 et affiche un score CVSS critique de 9.3.

Nature de la vulnérabilité EchoLeak

EchoLeak touche la fonctionnalité RAG intégrée dans Microsoft 365 Copilot. Cette fonction manipule des données internes combinées à des entrées externes pour générer des réponses.

  • Un attaquant pouvait envoyer un email spécialement conçu pour contourner plusieurs mesures de sécurité.
  • En exploitant la faille, il devenait possible d’extraire des données sensibles provenant de plusieurs services Microsoft 365 : Outlook, OneDrive, Office files, SharePoint, et l’historique de discussion Microsoft Teams.
  • Cette extraction se faisait sans interaction explicite de la victime, caractéristique d’une attaque « zero-click ».

Détails techniques de l’exploitation

BYPASS DES FILTRES XPIA

L’attaquant adresse ses instructions dans l’email directement au destinataire, pas au modèle de langage (LLM), permettant de passer outre les filtres de Cross-Prompt Injection Attack (XPIA) de Copilot.

ÉVITEMENT DE LA RÉDACTION DE LIENS

Les liens externes sont normalement occultés par Copilot. Toutefois, via des références Markdown ([ref]), l’attaquant contourne ce filtrage et fait afficher des liens dans le chat du chatbot.

BROUILLAGE DU CSP PAR LIENS TEAMS

L’utilisation d’un format d’URL spécifique à Microsoft Teams permet à l’attaquant d’accéder à leur site via le point d’extrémité « /urlp/v1/url/content », contournant ainsi la politique CSP (Content Security Policy) qui protège la plateforme.

EXFILTRATION DES DONNÉES

Les données sensibles sont jointes à l’URL de l’image sous forme de paramètres de requête (query string). En chargeant cette image via GET, Copilot transmet ces données au serveur externe contrôlé par le pirate.

ACTIVATION DE L’EXPLOIT

Le déclenchement survient lorsqu’un message de la victime mentionne un sujet contenu dans l’email malveillant, ce qui pousse Copilot à générer la sortie Markdown avec l’image contenant les données à voler.

Stratégies pour maximiser le succès

  • L’attaquant peut envoyer plusieurs emails abordant divers sujets pertinents, augmentant la probabilité que Copilot les référence.
  • Un seul email long, divisé en plusieurs segments thématiques, peut couvrir un large spectre de sujets, assurant ainsi le déclenchement.

Enjeux et recommandations

Cette vulnérabilité ne concerne pas uniquement Copilot. Tout agent RAG traitant simultanément des entrées non fiables et des données internes présente un risque similaire.

  • Le problème révèle un défaut architectural majeur dans l’écosystème des assistants IA, nécessitant des mécanismes de protection actifs durant l’exécution.
  • Il est crucial d’imposer une stricte séparation entre contenus fiables et non fiables, avec un contrôle d’accès renforcé et des filtres robustes.
  • Les défenseurs recommandent de désactiver l’ingestion des emails externes par ces outils RAG pour limiter les vecteurs d’attaque.
  • L’usage de balises DLP (Data Loss Prevention) est conseillé afin de détecter et bloquer les requêtes manipulant des données sensibles.
  • Des filtres de prompts perçus au niveau logiciel doivent interdire les liens suspects et les sorties structurées potentiellement dangereuses.

Conclusion

La faille EchoLeak prouve que « zero-click » ne signifie pas innocuité. La chaîne d’attaque exploite des contournements sophistiqués des protections internes de Microsoft 365 Copilot.

Cette vulnérabilité souligne l’importance de renforcer la sécurité des assistants IA en intégrant des limites strictes sur les sources de données et sur la manipulation dynamique des contenus.

Points clés à retenir :

  • EchoLeak est une faille « zero-click » critique corrigée dans Microsoft 365 Copilot (CVE-2025-32711, CVSS 9.3).
  • Elle permettait l’exfiltration de données Outlook, OneDrive, SharePoint, Teams via des emails malveillants sans interaction de la victime.
  • La faille exploite plusieurs contournements : XPIA, redaction de liens, CSP via URL Teams, exfiltration par image Markdown.
  • Toute solution RAG traitant des entrées non fiables est potentiellement vulnérable à des attaques similaires.
  • Recommandations : désactiver l’ingestion d’emails externes, appliquer DLP, utiliser des filtres de prompt stricts, renforcer la séparation des données.
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Microsoft 365 Copilot ‘zero-click’ vulnerability enabled data exfiltration : Ce que vous devez savoir

Une faille “zero-click” dans Microsoft 365 Copilot a permis l’exfiltration de données sensibles, mais heureusement, Microsoft l’a rapidement corrigée. Connue sous le nom d’“EchoLeak”, cette vulnérabilité critique, référencée CVE-2025-32711 avec un score CVSS de 9.3, aurait pu exposer vos emails, fichiers OneDrive, discussions Teams et bien plus, sans que vous n’ayez à cliquer sur quoi que ce soit. Intriguant, non ?

Entrons dans le vif du sujet pour comprendre comment cette porte dérobée fonctionnait, quelles données étaient à risque et ce que cela implique pour la sécurité des outils IA et collaboratifs.

Une faille sans clic : EchoLeak, la menace silencieuse

Imaginez recevoir un email apparemment banal, sans lien à cliquer, sans pièce jointe suspecte, mais qui, en réalité, commande votre assistant IA personnel – en l’occurrence Microsoft 365 Copilot – à divulguer vos secrets numériques.

C’est le principe de la vulnérabilité EchoLeak. Grâce à une manipulation subtile du système de génération augmentée par récupération (RAG) de Copilot, un attaquant pouvait extraire des informations sensibles stockées ou accessibles via vos services Microsoft 365 : Outlook, OneDrive, SharePoint, Teams et vos fichiers Office.

Heureusement, aucune exploitation de cette faille en conditions réelles n’a été détectée à ce jour. Microsoft a patché la vulnérabilité rapidement, assurant aucune action utilisateur supplémentaire n’est nécessaire.

Comment fonctionne ce “zero-click” exploit ? Un vrai petit bijou d’ingénierie malveillante

L’exploit commence par un stratagème ingénieux : l’attaquant envoie un email dont les instructions ne s’adressent pas directement à Copilot, mais au destinataire humain. Cette subtilité permet de contourner les défenses de Copilot contre les attaques par injection de commande (XPIA).

Ensuite, le pirate utilise des références en markdown ([ref]) dans l’email pour saper la fonction de redaction des liens, qui normalement empêche l’affichage de liens externes dans les conversations avec Copilot. Ces références ne sont pas filtrées, offrant une porte discrète.

Pour contourner la politique de sécurité de contenu (CSP), une étape essentielle, l’exploit use d’une URL spéciale du service Microsoft Teams (via “/urlp/v1/url/content”). Ce mécanisme permet à Copilot de joindre un serveur externe contrôlé par l’attaquant en contournant les restrictions habituelles.

La cerise sur le gâteau : Copilot est manipulé pour ajouter les données sensibles collectées (comme des extraits d’emails, fichiers ou messages Teams) à la fin d’une URL d’image sous forme de paramètres, envoyant ces informations en clair à l’attaquant via une requête GET invisible.

Le déclencheur ? Le simple fait que la victime parle d’un sujet mentionné dans le courriel malicieux à Copilot suffit à générer cette fuite. Pas besoin de cliquer, pas besoin d’interagir davantage, l’attaque se fait « automatiquement ».

Pour maximiser les chances, l’attaquant peut envoyer plusieurs emails abordant divers sujets pertinents, ou un seul très long, méticuleusement découpé en sections, couvrant par exemple l’onboarding des employés, FAQ RH, gestion des congés, etc. Bref, il s’assure que Copilot trouvera au moins un prétexte pour faire fuiter des informations.

Une faille révélatrice d’un problème plus vaste dans l’écosystème IA

Ce qui frappe ici, ce n’est pas juste la vulnérabilité dans Microsoft Copilot, mais une faille d’architecture qui pourrait affecter tous les agents basés sur la génération augmentée par récupération (RAG) qui traitent simultanément données internes sensibles et entrées externes non fiables.

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Comme Aim Labs l’a souligné, cette faille met en lumière la nécessité impérative de gardes-fous exécutables en temps réel, de séparation stricte entre contenu approuvé et inconnu, mais aussi de politiques de contrôle d’accès très rigoureuses.

En d’autres termes, l’IA ne doit pas être un « ouvre-boîtes » aux secrets organisationnels par inadvertance. Ce genre de vulnérabilité signale que le secteur doit revoir certaines bases pour éviter que des assistants ou intégrations IA deviennent des vecteurs d’attaque majeurs.

Conseils et recommandations pour se protéger

  • Désactivez l’ingestion automatique des emails externes par votre agent RAG comme Copilot. Cela limite la surface d’exposition en filtrant ce qui est traité.
  • Implémentez des étiquettes DLP (Data Loss Prevention) puissantes qui marquent et bloquent tout flux sortant ou requête suspecte portant sur des informations sensibles.
  • Utilisez des filtres au niveau des prompts pour empêcher la sortie de liens douteux ou de formats structurés qui pourraient servir à l’exfiltration.

Ces mesures combinées permettent de renforcer la défense proactive, surtout face à des techniques d’exfiltration aussi subtiles que celle d’EchoLeak.

Un dernier mot sur la vigilance et la confiance dans les assistants IA

Vous utilisez Microsoft 365 Copilot ou un outil similaire pour booster votre productivité ? Super, mais n’oubliez jamais qu’avec l’IA, la sécurité reste un défi constant. EchoLeak montre qu’un email apparemment inoffensif peut devenir un cheval de Troie numérique.

Alors, quel est votre plan pour garder vos données à l’abri de ce genre de faille à l’avenir ? Avez-vous déjà audité vos paramètres Copilot et mis en place des règles de protection adaptées ?

La bonne nouvelle : Microsoft a corrigé cette faille rapidement, ce qui témoigne d’une vigilance renforcée. Le point à retenir est qu’il faut rester constamment sur ses gardes et ne pas baisser la garde en croyant que l’IA est infaillible.

En résumé

Aspect Détails
Nom de la faille EchoLeak
CVE CVE-2025-32711, score critique 9.3
Impact Exfiltration de données Microsoft 365 (emails, fichiers, chats)
Mode opératoire Zero-click via email, bypass XPIA, contournement CSP
État Correctif appliqué, pas d’exploitation détectée
Suggestions de sécurité Désactivation de l’ingestion email externes, DLP, filtrage prompt

Voilà, un panorama complet sur une faille qui pourrait changer votre regard sur la confiance accordée aux assistants intelligents dans vos outils bureautiques. La vigilance reste l’arme principale contre ce type de risques numériques.


Qu’est-ce que la vulnérabilité EchoLeak dans Microsoft 365 Copilot ?

EchoLeak est une faille de type « zero-click » dans l’outil RAG de Microsoft 365 Copilot. Elle permettait l’exfiltration de données sensibles sans interaction de l’utilisateur.

Comment les attaquants auraient-ils exploité cette faille ?

Ils envoyait un e-mail spécialement conçu qui contourne les protections de Copilot, notamment les filtres XPIA et la censure des liens, pour extraire des informations via une URL malveillante.

Quels types de données auraient pu être compromis par cette vulnérabilité ?

Des informations issues d’Outlook, OneDrive, Office, SharePoint et Microsoft Teams auraient pu être volées par cette attaque.

Quels moyens sont recommandés pour prévenir ce type d’attaque ?

  • Désactiver l’ingestion d’e-mails externes par les outils RAG.
  • Utiliser des balises DLP pour détecter les données sensibles.
  • Appliquer des filtres au niveau des requêtes pour bloquer les liens suspects.

Cette faille touche-t-elle uniquement Microsoft 365 Copilot ?

Non, elle concerne toute solution basée sur RAG qui traite des données internes et externes sans séparation stricte, ce qui révèle un problème architectural plus large.

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